« Le terme anémochorie désigne le mode de dissémination des graines végétales par la voie des airs.
Ces dernières sont souvent pourvues de «voiles» ou d’ailes, qui inspirèrent les pionniers de l’aéronautique. »
Constatant des paradoxes qui lient d’une part les symboliques anciennes de la fleur coupée en Occident, et d’autre part son mode de production et de commercialisation actuel, Antonin Detemple, avec la commissaire Fiona Vilmer, cherchent à former des assemblages sensibles pour identifier les enjeux d’un monde globalisé.
La fleur se révèle ici dans toute son ambivalence; elle exprime la violence de l’exploitation du vivant et la subtilité des émotions qu’elle suscite.
À partir d’une sélection de seize tableaux de nature mortes, il s’agit de faire revivre les bouquets de fleurs ayant servi de modèle. Avec le soucis de respecter les enjeux de la reconstitution, Antonin Detemple cherche à saisir et mettre en évidence les zones physiques et morales où l’actualisation opère. Ces mises à jour alimentent les réflexions autour du monde qui nous entoure et de l’usage que nous faisons.
Dans le cadre de ce projet, plusieurs bouquets de fleurs sont reconstitués à partir de compositions extraites de tableaux de natures mortes peints entre le XVe et le XXe siècle.
L’équipe fleuristes est composée de Laurie Mortreuil et de moi-meme.
Nous intervenons aux moments de l’identification des fleurs dans les compositions et bouquets presents sur les tableaux.
Nous aidons à l’achat, la composition et l’entretien des bouquets pendant l’installation